Le 16 septembre, la justice française a ordonné à Google le déréférencement de contenus jugés diffamatoires. C'est la première décision de justice qui s'appuie sur l'arrêt du 13 mai de la Cour de justice de l'Union européenne(CJUE) qui consacre le droit à l'oubli.
Pour se mettre en règle avec la loi, le géant du Web a pourtant mis à disposition des internautes un formulaire leur permettant de signaler directement les liens qu'ils souhaiteraient voir disparaître.
A l'heure actuelle, Google a reçu près 135 000 demandes visant 470 000 pages. Environ 50 % des demandes donnent lieu à une suppression, 30 % sont rejetées, et pour 20 % l'entreprise demande un supplément d'information, signe que la procédure est connue et appliquée.
Des propos jugés diffamatoires
Si la justice française est allée jusqu'à condamner Google, c'est parce que l'affaire a débuté le 13 mars, soit deux mois avant l'arrêt de la CJUE.
Les deux plaignants avaient alors fait reconnaître comme diffamatoires des propos les visant sur un site Internet et sur Facebook. Ils s'étaient ensuite retournés vers Google pour faire supprimer les liens incriminés, mais sans succès, et pour cause : la décision de le CJUE n'était pas encore rendue.